Le Messie débute son premier grand discours en renversant nos valeurs habituelles. Le bonheur est réservé à ceux qui pleurent, qui sont persécutés et insultés ! Faire partie du royaume des cieux donne une sûre espérance et une joie qui ont bien plus de poids que toutes nos larmes. Voilà pourquoi l’Injil est une « bonne nouvelle » ! (voir 4.23 et note).
Mais la loi divine tient une grande place dans ce discours, et Jésus l'enseigne ici avec une profondeur inégalée.
La continuité de la Torah et des Prophètes
Jésus n’est pas venu pour « abolir ce qui est écrit dans la Loi » (5.17). Cette Loi (la Torah) était en vigueur depuis plus d’un millénaire, et tous les prophètes l’ont confirmée. Dieu ne change pas (Nombres 23.19), et le Messie n’est donc pas venu pour changer ou alléger la Loi, contrairement à ce qu’on pense parfois ! Il est venu « l’accomplir » : cela signifie premièrement qu’il l’a respectée sans faillir, démontrant ainsi sa justice parfaite (Hébreux 4.15). Cela veut dire aussi, et surtout, qu’il a été lui-même l’accomplissement de cette Loi dans tout ce qu’elle annonçait et préfigurait du Messie (Luc 24.25-27).
Une loi très exigeante
S’il n’abolit pas la Torah, Jésus ne se contente pas non plus d’en répéter le contenu. Son peuple la connaissait depuis bien longtemps ! Mais sa façon originale de l’enseigner porte cette loi au bout de sa logique, pour en dévoiler le sens profond. La loi telle que Jésus la formule ne sert pas à gouverner un pays, mais elle sert de norme pour mesurer le cœur des hommes. Car « l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16.7), et ce cœur doit être capable d’aimer même ses ennemis (5.44). La loi qu’enseigne Jésus le Messie est parfaite, car elle s’attend à la perfection de l’être humain : « Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui » (5.48). Impossible ? Certes ! C’est pourquoi nous avons besoin d’un sauveur.
Extrait adapté des commentaires du livre
L'Injil de Jésus le Messie